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PETITS CARNETS DE ROUTE "celui qui voyage sans rencontrer l' autre ne voyage pas , il se déplace" Alexandra David-Neel
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8 février 2009

15 jours au Sénégal en octobre 2008

 

 

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Il y a quelques temps nous cherchions des infos sur le Sénégal

et depuis nous y sommes allés aussi en retour

voici un petit compte rendu de notre périple :

 

Après un vol Corsair de Paris sans soucis, nous arrivons à Dakar en fin de matinée et nous nous rendons directement à l’Espace Thialy situé dans le quartier Patte d’Oie. Nous y passerons deux nuits, il y a beaucoup d’ONG, ambiance auberge de jeunesse : plein d’informations et de bons plans. Il fait chaud : 30 °.

 

 

 

                 

IMG_3008Le soir-même, une balade en ville nous emmène vers le quartier des pêcheurs. Le contact et l’accueil sont sympas , nous participons même à remonter les pirogues. Par contre, Dakar ne nous inspire guère, trop de bruits, de pollution, de sollicitations (c’est affaire de goût)                                                  

 

 

 

 

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Nous allons donc sur Gorée le lendemain par bateau . Gorée, malgré son folklore pour touristes est une petite île attachante, tranquillechargée d’Histoire, et nous y passerons une superbe journée. Nous mangerons un super Yassa chez Maman Thio.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3035Le dimanche, avec un couple du Mans que nous avons rencontré, nous louons un taxi-brousse qui nous conduira jusqu’à Saint-Louis. Beaucoup de circulation pour quitter Dakar. Après Rufisque, on commence à apercevoir les cultures d’Arachide, les troupeaux et quelques Baobabs. Arrivés en début d’après-midi à Saint-Louis, nous nous installons pour 2 nuits chez Titi LOCOZEN qui a des chambres d’hôtes près de l’auberge de jeunesse.

 

 

 

 

Saint-Louis est une vieille ville endormie qui garde ce charme des anciennes villes aux maisons coloniales délabrées. Tout y est plus calme et plus tranquille qu’à Dakar même s’il ne faut pas craindre d’être trop souvent sollicités par de nombreux vendeurs et rabatteurs.

 

 

Nous ferons un petit tour en calèche, il permet de sillonner la ville agréablement et de pouvoir par la suite s’orienter. Les crevettes grillées de chez Agnès sont excellentes, nous en ferons notre cantine.

 

 

 

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Le lendemain, nous traversons le port qui grouille de monde. Une énorme activité se dégage de cet endroit, beaucoup de poissons, certains sont embarqués dans des camions frigorifiques, d’autres sont fumés sur place sur des séchoirs, odeur garantie ! Il faut prendre un clando pour se rendre sur la Langue de Barbarie après moult marchandages.

 

 

 

 

Marie tient une petite gargote sur la plage, elle nous prêtera nattes et parasols le temps de nous préparer une petite Dorade que nous dégusterons avec son fameux thé à la menthe.

 

 

 

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Notre projet étant de rejoindre Bakel, dans le Fouta, il nous faut trouver un moyen de transport ! En taxi-brousse, cela semble compliqué car les prix ont augmenté, ils sont excessifs pour la majorité des Sénégalais (impossible de trouver du monde pour remplir le taxi). Nous décidons donc de louer une 504 pays, sans chauffeur, pour 7 jours (30.000 cfa / jour, après négociation !). 

 

 

 

 

Le départ est prévu pour mardi matin à 9h, en fait nous partirons à 12h après avoir réparé les freins. La voiture est grande, correcte, il fait très chaud. Un petit arrêt à Richard Toll nous permet de goûter un succulent Mafé à l’auberge du Taouey. Nous nous arrêtons pour la nuit à Ndioum au Jardin du Fouta, des chambres d’hôtes très bien tenues par un couple Franco-Sénégalais.

 

 

 

IMG_3049Le mercredi, la route devient plus difficile, même défoncée. La conduite est de plus en plus sportive, il faut éviter les nids de poule (ou plutôt les nids de Zébus !), et les nombreux troupeaux de vaches, d’ânes, de chèvres … qui tous traversent la route. Le si peu de camions qui sillonnent la route en laissent beaucoup sur le carreau. Au fur et à mesure, le paysage devient désertique. Les petits villages Peuls s’installent dans le paysage.

 

Une pause à midi à Ourrosogui nous permet de nous rafraîchir, car le Fouta c’est Wuuli Wuuli (chaud chaud !).

 

Après Ourossogui, sur environ 15kms, la route est complètement défoncée et il faut prendre les pistes sur le bas-côté pour espérer passer. Enfin Thianiaf ou des Amis de Gaoudé Boffé, petit village Peul, nous attendent. Arrivé à Boundy, il nous faudra prendre une piste sableuse pour nous rendre au village. Passera.. passera pas ….Ca passe tout juste avec la voiture.

 

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L’accueil dans le village est très chaleureux : les Femmes et les Enfants se regroupent dans la cour du dispensaire pour nous accueillir. Les Femmes dansent, les Enfants tapent sur les bassines et nous … on transpire !

 

 

 

 

 

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Dans la concession ou nous serons hébergés, on mettra à notre disposition une pièce vide pour nos affaires et nous dormirons sur le toit avec le matelas que nous avions emmené et la moustiquaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_3091Ici, la Vie se passe dehors dans la cour, plusieurs feux sous les marmites, les lits sont dehors. A la nuit tombée, vers 18h, chacun installe sa moustiquaire. On sort les lampes, et c’est l’heure du repas. De nombreux Enfants viennent nous voir, les Femmes regardent notre peau et notre nez. Les quelques Mots de Pulaar que nous possédons les font bien rigoler.

 

 

 

 

 

La Vie d’une concession Africaine comme nous n’en avions jamais vue ! Tout le monde est si présent que l’intimité est impossible, il est très difficile de s’isoler. Les cadeaux que nous avons emmenés, noix, pommes ainsi que les cahiers et crayons achetés à Saint-Louis sont très appréciés. En soirée, nous ferons une petite balade dans les champs avec les villageois. Les peuls sont éleveurs et ont développé l’agriculture.

 

 

IMG_3074Jeudi matin, c’est le marché à Boundy ! et nous irons en charrette comme tout le monde. Pendant que je vais chercher le cheval, Jacqueline va au dispensaire avec l’infirmier du village. Il a peu de moyens, peu de médicaments et fait office de médecin. Chapeau, surtout que c’est la pleine période du palu. Finalement, nous arrivons avec la charrette, un matelas est ficelé sur l’arrière, et nous partons au « Loumo » (Marché en Pulaar).

 

 

 

C’est un grand marché, pas de touristes ici ! les prix ont tendance à grimper avec la couleur de notre peau, aussi nous donnerons à Panda quelques sous pour qu’elle se débrouille toute seule, ce qui lui simplifie grandement la Vie. Au marché, il n’y a pas d’eau en bouteilles, mais heureusement nous avions prévu quelques packs de flotte que nous buvons chaude !

 

IMG_3089Retour au village sous une chaleur écrasante. Après une petite sieste, nous décidons de partir à Bakel qui est à 25 kms du village. Nous avons une roue à réparer là-bas. La voiture se remplit vite, nous faisons office de taxi-brousse. Le pont après Boundy est parti pendant la saison des pluies, et c’est par un petit gué qu’il nous faut passer, en serrant les fesses pour ne pas s’embourber.

 

 

 

 

Après avoir fait réparer notre crevaison à Bakel pour 500 cfa, nous regagnons Gaoudé Boffé avec la nuit (à ne pas faire !). La pâle lumière des phares éclaire peu les trous. Ce soir là, on m’a décerné symboliquement mon permis de chauffeur de taxi-brousse.

 

Dans la concession, à part le premier repas, nous avons demandé à manger comme tout le monde . Si le midi, il y a souvent du riz (dont le prix a beaucoup augmenté), le soir c’est du couscous (de la farine de maïs et des feuilles de haricots).

 

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Le vendredi, nous quitterons le village. Très ému, les Femmes du village nous emmènent voir leur petit jardin communautaire où pousse des aubergines, des courges … je tente de leur expliquer comment supprimer les gourmands qui empêchent les tomates de pousser. Nous sommes obligés de refuser de nombreux cadeaux encombrants dans nos bagages, du style courges et pastèques !

 

 

 

 

 

 

Toute la concession est là pour nous dire au revoir, c’est très émouvant. Une vieille Femme nous apporte un cadeau que nous accepterons : un sachet de thé et de sucre.

 

 

De ces quelques jours à Gaoudé Boffé, au fin fond du Fouta, nous gardons le souvenir d’une véritable rencontre loin de tous les lieux communs. Merci à vous tous que nous ne nommons pas ici mais dont nous conservons au fond de nous les noms, les visages et les sourires.

 

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Mais il faut être honnête, et si cette expérience est enrichissante, physiquement elle s’est avérée très difficile, la chaleur étant insupportable et le manque d’eau fraîche se faisant sentir.

 

 

 

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C’est donc avec grand bien pour notre organisme que nous passerons les 2 nuits suivantes à l’auberge du Fouta où nous nous referons une santé. Nous en profiterons pour aller visiter Podor, vieille ville qui se languit le long du fleuve Sénégal. Très peu de structures d’accueil. Visite du marché, achat de tissus intéressants et balade le long des vieux quais.

 

 

 

 

 

IMG_3134Comme nous prévoyons de rentrer par la piste qui longe le Fleuve Sénégal, nous embarquons Idrissa, un jeune que nous rencontrons au restaurant. Il nous guidera sur le parcours qui mène à la mosquée du village d’El Alwar du célèbre El Hadj Omar Tall qui a islamisé la région. C’est un tout petit village et nous nous présentons au chef. Un cadeau d’une 20aine de stylos marque notre arrivée et nous permet de visiter le village accompagnés par l’un de ses fils.

 

 

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La piste qui conduit à Ndioum est en bon état, il faut juste passer 2 bacs : 1 à la corde et l’autre motorisé. Les tarifs sont fixes et affichés. Une superbe journée, 0 toubab sur ce parcours. Joseph, le patron de l’auberge du Fouta, ce soir, fait péter une de ces bonnes bouteilles. 


 

 

 

 

Le dimanche, après une petite balade à pied le long du fleuve où Jacqueline prend du sable pour sa collection....et quelques photos de vaches, nous continuons notre route. Arrêt à Richard Toll, à l’auberge « Le Gîte d’Etape », très classe mais assez cher. Puis route tranquille jusqu’à Rosso, et nous prendrons la piste juste à la sortie de la ville pour rejoindre le parc du Djou. La piste est correcte.

 

 

 

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L’hôtel du parc ne fonctionne pas encore mais accepte de nous héberger dans une petite case. Nous irons faire une balade en bateau de 2 heures dans le parc (3000 cfa / personne) à la rencontre des oiseaux. Il y a là une énorme colonie de pélicans, et aussi de moustiques ! mais ça, nous le constaterons qu’au réveil le lendemain matin.

 

 

 

 

Le lundi, retour sur Saint-Louis par l’autre piste, vraiment très mauvaise, difficilement praticable pour notre 504. Tout se passe bien et nous rendrons la voiture comme prévu. Son propriétaire nous emmènera d’ailleurs le lendemain à Mboro sur Mer.

 

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Mboro, nous passerons 2 jours au campement Waou. Ici, c’est calme, la tranquillité d’un petit village de pêcheurs, et dans les campagnes, beaucoup de cultures maraîchères. Autour du village, les jeunes arrosent les champs, aucune sollicitation, les contacts sont paisibles, chacun nous montre son lopin de terre. 

 

 

 

 

 

 

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Les repas au Waou sont exceptionnels, nous allons d’ailleurs avec Daniel (le gérant) directement acheter le poisson au pêcheur. Et si l’on veut changer, on peut manger à l’association TOPP pour 500 cfa un Ty Bou Dien. Nous sommes aussi allés voir Florent et Katy qui ont grandi dans notre région et qui travaillent le Batik, superbe accueil, merci à tous les deux.

 

 

 

 

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Il est temps de rejoindre Dakar, et jeudi nous retournons dormir à l’Espace Thialy, après un petit passage au Lac Rose. Demain, Jacqueline repartira en avion et moi je m’installerais sur l’île de Gorée en attendant de prendre le large sur un voilier pour le rallye des îles du Soleil.

 



 

Mais ça, c’est une autre Histoire …

 

En conclusion Un voyage tranquille, que l’on peut faire seul en prenant son temps…La patience, l’humour et le sourire reste les meilleurs passe partout face aux nombreuses sollicitations, surtout à Dakar et à Saint-Louis.

 

Nous avions avec nous un téléphone débloqué qui s’est avéré très utile pour les contacts et négociations dans nos déplacements (la puce est à 2500 cfa et les unités s’achètent au fur et à mesure).

 

Enfin, merci à tous ceux qui nous ont accueillis, guidés, et aidés dans la préparation et la réalisation de ce voyage.

 

 

Jacqueline et Christian

 

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Commentaires
D
Merci des informations pour le Pays de la Teranga<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Dahouda
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